La personne ne peut se développer correctement sans l’intervention d’un environnement humain favorable. Cela commence à la naissance bien sûr, mais continue tout au long de sa vie car le déploiement de l’être humain ne s’arrête jamais et requiert la présence de relations que l’on nomme à PRH des relations « vitalisantes », c’est-à-dire qui nous aident à faire grandir nos ressources, nos qualités.  La connaissance de nos potentialités et de nos limites nous conduit aussi à développer des complémentarités avec d’autres. Nous savons bien que nous ne sommes pas tout puissants et que nous avons besoin des autres pour nous réaliser.

L’être humain est aussi dépendant de son environnement naturel et plus largement de son lien au vivant. La dégradation de l’état de notre planète et l’impact du réchauffement climatique nous montrent chaque jour les conséquences que cela entraîne sur notre bien-être et notre santé. Imaginons une terre sans animaux, sans forêts, ou encore sans eau…
Nous avons terriblement besoin de ce monde vivant qui nous entoure, pour tout ce qu’il nous apporte bien sûr, mais aussi parce que ce lien nous ressource en profondeur et nous fait ressentir combien nous faisons partie d’un tout qui donne du sens à notre vie et à celle de l’humanité tout entière.

En tant qu’être humain, nous sommes dépendants aussi de notre environnement matériel : l’habitat qui est le nôtre, son agencement ou sa décoration, les moyens dont nous disposons pour travailler, vivre, nous déplacer... Sans qu’il soit nécessaire de disposer de tout (pour vivre une forme de sobriété désormais nécessaire), certains manques nous mettent en situation de précarité ou de mal-être.

L’être humain n’est donc pas auto-suffisant et il n’est pas en posture de dominer le monde. Le chemin de notre bonheur est aussi un chemin d’humilité : en nous ouvrant davantage à toutes ces influences, nous devenons davantage nous-mêmes et nous développons une culture de paix et de solidarité.

Jean-Michel Anot, formateur agréé PRH